Le dormeur du val

• Frans
• Middelbare school
• vwo
• Leerjaar 5,6

Le dormeur du val

Arthur Rimbaud

D'abord, on va regarder...

Lis le premier quatrain du poème et essaie de te faire une idée du paysage

C'est un trou de verdure où chante une rivière

Accrochant follement aux herbes des haillons

D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,

Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

A

B

C

D

1. paysage A
2. paysage B
3. paysage C
4. paysage D

C'est un trou de verdure où chante une rivière

Accrochant follement aux herbes des haillons

D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,

Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Een kuil vol groen waar een rivier door zingt

Die ’t kruid met flarden zilver onbesuisd 

Bespat; vanaf het fier gebergte blinkt 

De zon: een klein dal dat van stralen bruist.

Qui a écrit le poème ?

A.  Victor Hugo

B. Paul Verlaine

C. Arthur Rimbaud

Qui a écrit le poème ?

1. auteur A
2. auteur B
3. auteur C

C'est un trou de verdure où chante une rivière

Accrochant follement aux herbes des haillons / D'argent

où le soleil, de la montagne fière / Luit

C'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, 

Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,

Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,

Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Een jong soldaat, blootshoofds, met open mond,
De nek in blauwe kers gedompeld, ligt

In openlucht te slapen op de grond.
Bleek in zijn groene bed vol plenzend licht.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme

Sourirait un enfant malade, il fait un somme.

Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;

Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine

Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme

Sourirait un enfant malade, il fait un somme.

Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;

Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine

Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Est-ce qu'on aurait pu le savoir ? ...

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;

Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

C'est un trou de verdure où chante une rivière

Accrochant follement aux herbes des haillons

D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,

Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Est-ce que tu reconnais les enjambements ?

(Enjambement is het doorlopen van een zin over twee of meer versregels.)

Et qu'est-ce qui inquiète/trouble un peu ?...

C'est un trou de verdure où chante une rivière

Accrochant follement aux herbes des haillons

D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,

Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,

Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,

Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,

Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme

Sourirait un enfant malade, il fait un somme.

Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Est-ce que tu reconnais les figures de style ?

métaphore, personnification, synesthésie, allitération

• Een metafoor is een vorm van overdrachtelijk (figuurlijk) taalgebruik, een vorm van beeldspraak, waarbij er sprake is van een impliciete vergelijking.
• Een personificatie is een vorm van beeldspraak waarbij levenloze zaken, niet-menselijke levensvormen of abstracte begrippen menselijke eigenschappen krijgen toegeschreven of waarbij ze als een (levend) persoon worden opgevoerd. 
  
• Synesthesie is een stijlfiguur waarbij een combinatie van de indrukken van verschillende zintuigen in uitdrukkingen wordt gebruikt.  Een voorbeeld : schreeuwende kleuren (heeft betrekking op gehoor en gezichtsvermogen)
• Een alliteratie is vorm van rijm waarbij er gebruik wordt gemaakt van dezelfde beginletter. Je kunt spreken van een alliteratie wanneer de eerste letters in verschillende, beklemtoonde lettergrepen

métaphores

C'est un trou de verdure où chante une rivière

Accrochant follement aux herbes des haillons

D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,

Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

métaphores       personnifications

C'est un trou de verdure où chante une rivière

Accrochant follement aux herbes des haillons

D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,

Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

métaphores      personnification       

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, 

Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,

Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,

Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

métaphores      personnification       

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, 

Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,

Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,

Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

métaphores      personnification       allitération

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, 

Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,

Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,

Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

métaphores      personnification       allitération

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, 

Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,

Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,

Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

métaphores      personnification       allitération

synesthésie

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, 

Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,

Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,

Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

métaphores      personnification       allitération

synesthésie

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, 

Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,

Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,

Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

personnification          allitération

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme

Sourirait un enfant malade, il fait un somme.

Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

personnification          allitération

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme

Sourirait un enfant malade, il fait un somme.

Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Questions qui font réfléchir: 

1. Quel est le rapport entre la chanson 'le déserteur' et le dormeur du val?

2. A qui est adressée la lettre dont on parle dans la chanson et pourquoi? (cherchez les paroles de la chanson sur internet)

3. Qui est le 'je' dans la lettre?

4. Quels sont ses projets?

Questions sur Arthur Rimbaud et le Dormeur du val:

1. Il a vécu quand?

2. Il est né où? C'est dans quelle ville et dans quelle partie du pays?

3.  Quelle est la forme de poésie?

4. Décris le contexte historique.

5. Rombaud avait quel âge quand il a écrit ce poème?

6. Il était inspiré de quelle guerre en écrivant le poème?

De slaper in het dal

Een welig plekje groen waar een riviertje zingt

Dat onbesuisd aan 't oevergras zijn lapjes zilver 

Hecht, waar de zon vanaf het trotse gebergte blinkt: 

't Is een klein dal waarin het zonlicht bruist en tintelt. 

Blootshoofds, met open mond, ligt daar een jong soldaat, 

Zijn nek in frisse, blauwe waterkers gelegen, 

Bleek in zijn groene bed, languit in 't gras; hij slaapt 

Onder de blote hemel waaruit zonlicht regent. 

Hij slaapt en glimlacht, er staan lissen aan zijn voeten, 

Hij glimlacht en hij ligt als een ziek kind te soezen: 

Wieg hem weer warm, Natuur: hij ligt er zo koud bij. 

De bloemengeuren doen zijn neusvleugels niet trillen; 

De zon schijnt en hij slaapt, met één hand op zijn stille 

Borstkas. Hij heeft twee rode gaatjes rechtsopzij.

Contexte historique

Ce poème est sans doute inspiré au jeune Rimbaud, 16 ans à l'époque, par la guerre franco-prussienne de 1870, et plus particulièrement par la bataille de Sedan concluant la défaite française le 3 septembre 1870, à moins de 20 kilomètres de Charleville, son lieu de résidence à l'époque. Cette scène, un soldat mort au milieu d'une nature omniprésente et accueillante, suscite effectivement l'indignation de Rimbaud. Il est cependant peu probable que celui-ci ait réellement assisté à ce qu'il décrit2.

Dans ce contexte, Rimbaud a pu vouloir évoquer un déserteur exécuté, ou un soldat grièvement blessé dans les combats, venu mourir dans ce lieu idyllique.