Le réalisme est un courant littéraire du XIXe siècle, né du romantisme, notamment
des Misérables (1862) de
Victor Hugo, oeuvre dans laquelle il prête une attention particulière à
la réalité crue des classes populaires. Dresser le tableau des mœurs contemporaines, notamment à l'aide d'un "effet de réel" : tel est l'ambition des auteurs réalistes. L'aspect social entre de plus en plus dans le roman, qui est alors pensé comme un récit écrit en miroir de la vie des lecteurs de l'époque, dans l'idée de représenter la société telle qu'elle est.
Les Misérables sont bien une oeuvre romantique, mais un roman atypique dans cette production.
Le romantisme des Misérables est à chercher dans les exagérations, les contrastes, le traitement de l'Histoire, le dynamisme des personnages, les rebondissements de l'intrigue, la solitude du héros... Nous y trouvons plusieurs aspects du drame romantique.
Mais il s'agit avant tout d'un roman unique en son genre qui représente le romantisme social, qui dénonce l'ordre monarchique et bourgeois injuste, qui est un plaidoyer pour un idéal humaniste généreux. Ce mysticisme républicain, ces héros symboliques, le style flamboyant et antithétique en font un roman poétique, sinon épique. Pour tout dire, c'est d'abord LE roman hugolien par excellence.
Les Misérables est à la fois un roman d'inspiration réaliste, épique et romantique, un hymne à l'amour et un roman politique et social.
Roman réaliste, Les Misérables décrit tout un univers de gens humbles. C'est une peinture très précise de la vie dans la France et le Paris pauvre au début du xixe siècle. Son succès populaire tient au trait parfois chargé avec lequel sont peints les personnages du roman.